Une vaccination massive pour permettre le retour des bovins en estive avant l'hiver

Touchant sévèrement les élevages bovins, la dermatose nodulaire contagieuse, maladie non-transmissible à l’homme, a été détectée dans plusieurs secteurs de l’Occitanie, dont quatre foyers dans les Pyrénées-Orientales dernièrement.

Afin d’éviter sa propagation dans l’Aude, une centaine de communes du sud du département ont été placées par la préfecture en zone réglementée, interdisant le déplacement d’animaux vivants. L’exportation est également interdite pendant deux semaines. Des mesures qui ne sont pas sans conséquence pour la filière bovine, qui s’inquiète des risques économiques.

Aujourd’hui, près de 350 bovins, appartenant à une quinzaine d’éleveurs, se retrouvent toujours en estive, loin de leurs exploitations. Afin qu’ils y retournent au plus vite, et afin d’éviter l’abattage en cas de détection d’un foyer, la vaccination massive des troupeaux est demandée par les éleveurs, y compris hors des zones réglementées.

Un courrier envoyé au préfet de l'Aude

Le Département, par un courrier d’Hélène Sandragné, la présidente du conseil départemental, adressé ce jeudi 23 octobre à la préfecture, a annoncé proposer son appui, notamment à travers la participation de son laboratoire départemental d’analyses (LDA) :

"Comme nous avons su le faire pour la viticulture touchée par les incendies de l’été, je suis en mesure de mobiliser des moyens, notamment le LDA, afin qu’il appuie vos services dans la prévention et la détection des foyers. Cela peut se concrétiser par la réalisation et la prise en charge totale ou partielle des tests PCR des sujets suspects, dès lors que nous aurons obtenu l'agrément requis."

En parallèle de cet accompagnement, le Département de l’Aude apporte son appui à la filière avec le soutien au maintien des cabinets vétérinaires ruraux, au Groupement de Défense Sanitaire, à l’abattoir de Quillan, ainsi qu’à la recherche de solutions d’abreuvement.